lundi 27 mai 2013

Nouvelles Plumes (.com)

En complément à mon précédent entrefilet, je vais tenter de vous donner un peu plus d'explications concernant la maison d'édition Nouvelles Plumes, issue d'une collaboration avec Les Nouveaux Auteurs et chapeautée par le groupe France Loisirs, qui possède des points de vente en France, en Belgique et en Suisse, et compte plusieurs milliers de membres.

Pour ceux qui l'ignoreraient, France Loisirs est une chaîne de magasins vendant des livres et, plus accessoirement, des disques audio et vidéo. Leur clientèle est constituée d'adhérents qui s'engagent à acheter au moins un livre par trimestre, soit en boutique, soit par correspondance sur base d'un catalogue envoyé quatre fois l'an.

France Loisirs n'est pas un éditeur à proprement parler, mais des accords conclus avec des maisons d'édition lui permettent de distribuer sous son label une bonne palette d'ouvrages en tous genres, certains en avant-première ou en exclusivité aussi bien que des rééditions de grands classiques.

Dans le catalogue n° 172 de la filiale Belgique Loisirs, j'ai trouvé trois pages titrées « Avant-premières Nouvelles Plumes – La maison d'édition des talents de demain ». Au bas de la troisième, j'ai pu lire ceci : « Vous rêvez d'être publié ? Déposez votre manuscrit sur nouvellesplumes.com ». Et, juste en dessous : « Vous avez envie de vivre votre passion des livres ? Participez à notre communauté de lecteurs pour lire les manuscrits, partager vos avis et révéler de nouveaux auteurs ! »

Voilà qui me rappelait fortement les méthodes d'une autre maison d'édition, à savoir : Les Nouveaux Auteurs. Une visite sur nouvellesplumes.com me permit de constater que, côté langage et procédés, c'est bonnet blanc et blanc bonnet !

Apparemment, NP organise également un concours – clôturé pour cette année. Pourquoi pas ?

Je ne vais pas répéter tout ce que j'ai déjà écrit à propos de Les Nouveaux Auteurs et leur Comité de Lecture Citoyen, puisque Nouvelles Plumes en reprend le principe sous l'appellation Comité de Lecteurs. Les plus curieux d'entre vous pourront se balader sur leur site et prendre connaissance des étapes à remplir pour devenir lecteur ou envoyer un manuscrit.

Alors, quelles différences y a-t-il entre les deux éditeurs, à part l'étiquette ?

Peu de choses, dans le principe : des manuscrits d'auteurs non encore édités sont évalués par des amateurs de lecture, selon leur bon vouloir et avec des compétences fort variables, les mieux notés d'entre eux étant sélectionnés et leur auteur se voyant éventuellement proposer un contrat d'édition à compte d'éditeur.


La démarche pour faire partie du Comité de Lecture est la même que celle à entreprendre pour devenir membre du Comité de Lecture Citoyen : se connecter sur le site de l'éditeur et remplir un formulaire d'inscription reprenant l'identité, l'adresse et quelques informations sur les habitudes de lecture du postulant. Rien de compliqué.

Le membre du Comité reçoit, par courriel, des listes de manuscrits classés par genre, dans lesquelles il sélectionnera ceux qu'il souhaite lire, noter et commenter. Ils lui seront envoyés en version imprimée, par voie postale. Mais le nombre d'envois est limité, en fonction des demandes faites par lecteurs : les plus rapides seront les mieux servis. Il reste toutefois la possibilité d'en télécharger autant que voulu, en format PDF. J'ai expliqué, dans cet article, tout le bien que je pense de cette méthode qui bafoue allègrement le droit d'auteur : il s'agit d'une diffusion incontrôlée d’œuvres dont l'éditeur n'a pas acquis les droits (aucun contrat n'a été signé). Quand on connaît l'aisance avec laquelle on peut copier et transmettre des fichiers PDF, ça laisse songeur... 

Qu'il s'agisse de Nouveaux Auteurs ou de Nouvelles Plumes, il s'agit dans les deux cas d'édition à peu de frais (corrections sommaires, jaquettes banales) de primo-auteurs pas trop exigeants sur les conditions financières, ce qui permet de dégager une marge de profit assez confortable. Si vous êtes auteur et intéressé par ces éditeurs, envoyez-leur un manuscrit impeccablement corrigé. Vous ferez d'une pierre deux coups : vous ne choquerez pas les lecteurs sensibles au respect de la grammaire et, si vous devez être édité, les correcteurs « maison » n'auront plus qu'à faire ce qu'ils font le mieux, c'est-à-dire à peu près rien. 
J'ai pourtant déjà reçu des courriels où  des auteurs édités là-bas m'affirmaient que la correctrice qui s'était occupée de leur manuscrit était sympa, diplômée, compétente, ouverte au dialogue... ce que je veux bien croire ; mais si on ne laisse pas à cette personne le temps de véritablement exercer son talent (le temps, c'est de l'argent, donc il faut faire vite), le travail sera inévitablement bâclé.


La différence essentielle entre les deux maisons d'édition est la distribution. Les Nouveaux Auteurs diffuse assez bien ses livres dans les grandes librairies, en France mais aussi en Belgique (ailleurs, je ne sais pas), mais attention : seuls les lauréats des concours sont vraiment mis en valeur avec un bon potentiel de vente.
Nouvelles Plumes diffuse dans les boutiques du groupe France Loisirs et par correspondance, pour plusieurs millions d'adhérents en France, en Belgique et en Suisse.

Si le principe vous semble intéressant, si vous décidez de tenter votre chance chez l'un ou l'autre, je dirais que chez LNA, il vaut mieux ne signer que quand on a l'assurance de remporter un prix à un de leurs concours.

Pour Nouvelles Plumes, c'est différent. Le nombre de points de vente et de clients potentiels est plus réduit, mais pour autant que les ouvrages soient présents au catalogue et dans toutes les boutiques, leur visibilité sera bonne, la concurrence étant bien moindre que dans une grande librairie.

En d'autres termes, si votre livre est à la FNAC, combien de visiteurs le verront et s'y intéresseront ? Une personne sur cent ? Une sur mille ? Dans une boutique du groupe France Loisirs, combien de visiteurs le verront et s'y intéresseront ? Une personne sur dix ? Une sur cent ?
Je vous laisse imaginer...

Une chose cependant m'inquiète : pas moins de huit avant-premières ce trimestre pour Nouvelles Plumes, n'est-ce pas un peu trop ? Quel éditeur va lancer sérieusement huit nouveaux auteurs d'un seul coup ? Et si cette cadence devait être maintenue, nous en serions à trente-deux sur un an !

Moi, ça me semble vraiment beaucoup.


Comme j'aime bien lire, et qu'en outre je suis membre Belgique Loisirs depuis... heu... très longtemps, je me suis dit que j'allais acquérir un de ces ouvrages proposés par Nouvelles Plumes, pour autant qu'ils soient disponibles en boutique. Et ils y étaient.

J'ai jeté mon dévolu sur un roman qui n'avait pas trop l'air d'être un polar/thriller avec crimes horribles, meurtres en série, tueur psychopathe et flic marginal (je n'arrive pas à comprendre pourquoi les gens aiment ça), et dont le résumé en quatrième de couverture me semblait suffisamment intrigant : « Le secret de Diane », par Jean-Robert Lépan.

Bien m'en a pris ! J'ai trouvé ce livre très chouette, souvent surprenant, agréablement écrit et bien documenté. L'auteur a bien campé ses personnages et a choisi avec soin les mots pour s'exprimer.
N'étant pas critique littéraire, je m'abstiendrai de commentaires supplémentaires, mais à ceux qui voudraient tâter de cette collection, je recommanderais celui-là.

Il reste des fautes, le travail de correction ayant été rapidement expédié, mais la base était bonne et rien d'excessif n'est à déplorer. De moins maniaques que moi ne remarqueront peut-être rien.


Je souhaite en tout cas beaucoup de réussite à l'auteur, qui le mérite incontestablement !

Mise à jour : 07/09/2013

Nouveau catalogue FL/BL et quatre nouveaux romans en "avant-première" chez Nouvelles Plumes. Le rythme est soutenu. Ce trimestre, donc, quatre nouveaux titres... et quatre survivants de l'édition précédente. Cela fait donc six mois de mise en avant pour certains auteurs (parmi lesquels J-R Lépan).
Une visite en boutique m'a permis d'apercevoir, bien en évidence sur un présentoir distinct, ces productions de "Nouvelles Plumes".
Aucun doute, donc : ils sont bien visibles, ce qui est généralement bon signe. Aucun doute non plus quant à la volonté de France Loisirs (et sa branche belge) de promouvoir ces ouvrages.
Ne nous leurrons pas : la marge bénéficiaire de l'éditeur doit être confortable. Mais qu'importe ! Si cela permet à l'auteur d'être correctement diffusé, pourquoi pas ? Le pourcentage de droit d'auteur est une chose, le chiffre de vente une autre.
Reste néanmoins une inconnue : cette mise en évidence assure-t-elle un volume de vente intéressant ?
Quoi qu'il en soit et à la grosse louche, la probabilité de succès me paraît plus importante pour un livre d'un auteur encore méconnu présenté dans ces conditions que noyé dans la masse sur un étalage à la FNAC.

36 commentaires:

  1. Merci pour ces commentaires toujours très très intéressants...

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  2. J'ai eu l'occasion en effet de soumettre un manuscrit à Nouvelles plumes et j'ai été un peu étonné de recevoir un refus avec le motif :
    Vous concernant, la raison principale de non-sélection est :
    Nombre de caractères (espaces compris) insuffisant
    Assez étonnant pour un roman de 500 000 signes et d'autant plus qu'ils n'avaient pas précisé un minimum au départ. Bref, rien de grave mais ce qui me fait quand même un peu douter, c'est ce principe de comité citoyen parce que j'ai eu l'occasion d'en faire les frais en d'autres occasions, pour des concours de nouvelles et ce genre de choses et le truc qui me frappe est que les textes finalement élus ont tous un point commun qui est un manque total d'originalité. C'est assez effrayant à voir. C'est à dire que le comité citoyen ne va sélectionner que des trucs bien écrits, certes, mais s'alignant douillettement dans la tradition de total manque d'originalité. Ce qui leur est familier, qu'ils ont lu des milliers de fois. Dans la nouvelle, ça va être une petite histoire mignonette et une dernière phrase choc (la chute, ils appellent ça) où la petite fille dont on a suivi les aventures charmantes se fait écraser par un camion en traversant la rue. Les nouvelles originales, fortes, inventives, ce n'est même pas la peine d'essayer. Donc, il me semble, pour briller dans ce genre de concours, il faut soigneusement copier les poncifs du genre, coller à la médiocrité et surtout ne pas faire de vagues, ou juste une petite à la fin pour donner un petit frisson. Difficilement un tremplin pour les auteurs qui veulent exprimer des trucs un peu différents, nouveaux, ce qui me paraît pourtant le propre du jeune auteur qui va percer, faire le truc que personne n'a fait avant, l'histoire auquelle personne n'avait pensé ou le style qui va tout chambouler. La plupart des auteurs qui ont réussi ont commencé ainsi, le truc qui choque ou qui surprend. S'aligner sur les critères de sélection de ces concours, c'est tout le contraire. On peut difficilement appeler ça un tremplin, plutôt un apprentissage de la médiocrité. Le seul avantage que j'y ai trouvé personnellement, c'est que ça vous fait connaître de gens qui vont aimer ce que vous faites et s'intéresser à vos autres écrits. Pas négligeable du tout. Vous n'allez pas gagner le concours, mais vous allez gagner des lecteurs. Ou alors faites le truc le plus bateau possible, prenez un roman "populaire" et recopiez-le mot pour mot en changeant le nom des personnages et les lieux et vous aurez une chance.

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    1. Vous avez tout à fait raison. Actuellement, ce qui marche, c'est le "thriller-polar-noir" cent pour cent téléphoné avec serial killer psychopathe et flic marginal. Donc, il faut écrire des trucs comme ça. Je ne sais pas pourquoi les gens aiment ça, parce que c'est toujours la même chose. Je trouve ça ennuyeux au possible. À lire et - surtout - à écrire !
      Ce qui marche aussi actuellement, c'est le truc un peu sexe nunuche mal torché à la "Cinquante nuances du trou de mon cul", avec psychologie ras des pâquerettes et écriture bête à pleurer (mais vu le succès auprès des femmes, je me dis que le machisme a encore de beaux jours devant lui). C'est comme ça, nous n'y pouvons rien.
      Merci pour votre message !

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    2. Bonjour Ludovic, je vous trouve très sarcastique avec raison ou non, il semble que vous êtes vraiment mal dans votre peau. Mon amie était chanteuse chez Barclay ce n'empêche que les éditeurs de musique ou de livres , citons Grasset par exemple, fonctionnent comme les propriétaires d'une écurie de course. Cela pour vous dire que cette forme participative de Nouvelles Plumes est très intéressante en tout cas. Alors ne divinisez pas pour autant les maisons d'édition . Bonne lecture

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    3. Bonjour, Yvan,
      Je suis sarcastique, certes, et peut-être mal dans ma peau (c'est vous qui le dites). Libre à vous d'ailleurs de croire que je divinise qui que ce soit, mais de ce point de vue, je ne crains nullement d'affirmer que vous vous fourrez le doigt dans l’œil : je n'ai ni dieu ni maître dans le milieu de l'édition et n'ai aucun désir d'en avoir.
      Quant à trouver intéressante la formule participative, ça peut se défendre. Si vous écrivez, soumettez donc votre prose à ce genre de comité de lecture. Avec un peu de chance, vous tomberez sur une poignée de lecteurs sachant au minimum écrire quelques phrases dans un français correct. À défaut, vous comprendrez certaines choses qui vous échappent probablement actuellement.
      Cordialement,
      Ludovic.

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  3. Je suis étonnée de ces critiques d'une étonnante dureté, mais enfin, chacun peut en penser ce qu'il veut en fonction de son expérience. En ce qui me concerne, j'ai été présélectionnée il y a quelques semaines et mon manuscrit n'est ni une paraphrase d'un "roman populaire", ni un "thriller-polar-noir", ni un remake du livre de E. L. James. Ludovic, vous dites vous-même que vous avez aimé l'ouvrage de Monsieur Lépan, c'est donc que Nouvelles Plumes ne choisit pas trop mal les ouvrages mis en avant. Personnellement, j'ai aimé celui de Nicolas Rabel, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a pris des risques: une histoire d'amour entre une française et un allemand lors de la seconde guerre mondiale! Fallait oser, je trouve, c'est assez courageux. A priori, les femmes qui se sont laissées séduire par l'ennemi à cette époque ont été vivement condamnées et tondues (entre autre) à l'issue du conflit. Je pense qu'aujourd'hui encore, ce genre de femme serait susceptible d'être stigmatisée, pourtant l'auteur en a fait une héroïne, guidée par le sentiment le plus pur qui soit: l'amour.
    Je pense que les concours sont le moyen le plus abordable dont dispose un auteur souhaitant devenir écrivain. Il faut tenter absolument, mais tenter ne garantit évidemment pas la réussite.

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    1. Les avis qui ne vont pas dans le sens du nôtre semblent toujours injustes, infondés, partisans, etc.
      J'ai pris le parti d'exprimer ce que je pense sans condamner ce qu'en dit autrui et encore moins en tentant de convaincre qui que ce soit que j'ai raison ou qu'il a tort.
      Je peux me tromper, comme tout le monde, mais l'expérience m'a appris que les choses qui paraissent trop belles pour êtres vraies ont généralement des dessous peu reluisants.
      Je suis de votre avis en ce qui concerne les concours, et je l'ai déjà maintes fois écrit : on ne risque rien à essayer, et quand on gagne ça peut être une bonne occasion d'être mis en avant, même si ce n'est pas garanti avec tous les concours (il y en a qui sont vraiment à la noix). L'essentiel est de ne pas signer n'importe quoi : il y a contrat d'édition et contrat d'édition.

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  4. je suis adhérente à France loisirs depuis des années et c'est par leur biais que j'ai découvert l'édition nouvelles plumes .Du coup je me suis inscrite au comité de lecture car mon avis en vaut bien un autre et pour 2 raisons la première j'adore lire et découvrir de nouveaux auteurs et la seconde le manuscrit étant envoyé gratuitement et on peut le garder par la suite cela fait de la lecture à moindre frais ce qui n'est pas négligeable d'une part pour une consomatrice de livres comme moi et d'autre part dans la crise que l'on traverse !!

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    1. Comme on dit chez moi : "Timps qu'c'èst pou rén mètèz-è deûs !"
      Je suis sûr que votre manière de voir les choses fera énormément plaisir aux auteurs.

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  5. Merci pour votre forum, j'aime avoir la possibilité de lire un panel d'avis sur un sujet aussi sensible que l'édition.
    Je viens d'être contactée par NP, ils me proposent un contrat uniquement numérique, libre à moi de trouver un éditeur papier si je le désire. Je pense que je vais accepter, je n'en peux plus d'attendre les réponses négatives... Et France Loisir c'est aussi 3 millions de gens qui aiment lire.

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    1. Quand on sait où on va, il n'y a pas de mauvaise surprise à craindre. Le problème est que nombre de contrats sont soit sibyllins, soit du genre "tout pour moi, rien pour toi". Enfin, il est des promesses qui n'engagent à rien : référencement sur tel ou tel site de vente, par exemple.
      J'essaie de ne pas porter de jugement sur ce que je ne connais pas, mon propos étant plutôt de mettre en garde contre certains pièges. En tant qu'auteur, je ne voudrais pas céder mes droits (dans un contrat d'édition, on cède généralement tout sauf le droit d'auteur, qui est inaliénable) et découvrir ensuite que ça ne me rapporte rien (et je ne parle pas simplement de l'aspect financier).
      J'ai déjà écrit sur ce blog ce que je pense de l'édition en format numérique.
      Bien entendu, il y aura toujours bien quelqu'un pour me répondre : "Ouais, mais Machin a diffusé son roman sur le Net uniquement en format numérique, ça a fait le buzz et vois maintenant comment il est édité sur papier et traduit dans vingt-sept langues, etc."
      Les exceptions, ça se remarque parce que ce sont des exceptions.
      Bonne chance quand même et merci pour votre message !

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  6. Bonjour à tous, je suis auteur sur les Nouvelles Plumes depuis quelques temps, juste le temps que mon roman fantastique "Le Gardien de Saeïa" soit lu par quelques membres du comité. A ma grande surprise, l'appréciation globale est de 9,33/10. Pourtant, à moins de taper dans la barre "nos auteurs" le début de mon nom, soit Liar (par exemple) et de cliquer sur la photo qui apparaît, mon roman n'apparaît à aucun endroit. Il est donc encore en cours de notation, et cela depuis plusieurs mois... Je reste donc dans l'attente de leur réponse (j'ai envoyé plusieurs messages à Nouvelles plumes) puisque je constate que certains auteurs avec une note globale de 7,5 sont parfois édités.

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    1. Concernant les "édités" avec une note globale de 7,5...
      Il est bon de se méfier, parce que "édité" ne veut pas dire grand-chose. C'est juste une manière de dire que le bouquin existe et qu'on peut se le procurer. Probablement sur commande, parce que le trouver en boutique, c'est autre chose.
      "Édité à dix mille exemplaires et distribué dans tout le pays", c'est plus parlant.
      Concernant les livres et manuscrits listés sur les sites, tant de LNA que NP, c'est un peu le mystère, puisque des titres qui ne devraient plus s'y trouver s'y trouvent parfois encore, selon certains témoignages.
      Comme d'habitude, je recommanderai d'être prudent avec tout ça.

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    2. J'adhère à France Loisirs depuis ses débuts. Je suis auteur édité par L'Harmattan, en graveurs de mémoire. leur distribution est nulle, j'ai tout fait momême, et pas de droits d'auteurs avant cinq-cents livres vendus. J'ai gagn" des centimes à 4% le taux accordé. Mais je n'ai rien payé au départ? Avec NP, dont je suis au comité de lecture, pas moyen de savoir quel contrat on va vous proposer, combien coûtera l'édition à l'auteur, quel bénéfice on lui accordera ensuite s'il est vendu. J'ai trois ouvrages en cours, je cherche des éditeurs... Tous aussi gourmands, ils promettent une distribution mirifique et des places aux événements littéraires. Finalement, je vais me rabattre sur des imprimeurs sérieux, et jouer de ma notoriété personnelle. Le monde de l'édition ne considère pas beaucoup le travail accompli par l'écrivain. J'adhère beaucoup à toutes les nuances que vous mettez dans vos propos.

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    3. Oui, c'est un peu la jungle, tout ça. Le monde de l'édition, c'est du bizness et tout se calcule en "retour sur investissement". Quand il s'agit d'auteurs non encore édités, le retour n'étant pas garanti, il faut s'attendre à ce que l'investissement soit minimal. C'est dur, mais c'est la réalité.
      L'éditeur qui veut bien verser une avance substantielle non remboursable à l'auteur qu'il édite devra se bouger un peu pour faire la promo et récupérer sa mise. Sans cela, on tombe sur des gens comme L'Harmattan, Edilivre et tant d'autres. Tant qu'ils ne demandent pas de fric à l'auteur, ce n'est pas trop grave, mais comme ils ne font pas de vraie promotion, c'est l'auteur qui se débrouille pour la faire et, s'il réussit à vendre un paquet d'exemplaires, c'est l'éditeur qui palpe un max sans avoir rien fait.
      Si c'est pour en arriver là, autant l'autoédition, où on est mieux payé de ses efforts.
      Merci pour votre témoignage, et tous mes vœux de réussite dans votre quête !

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    4. L'Harmattan ou édilivre ne sont pas des éditeurs mais des publieurs du net pour qui les seuls clients sont les auteurs et leur famille.
      L'édition à compte d'auteur ou à la commande n'a rien à voir avec l'édition de livres.
      Tous les publieurs du net sont des prestataires de services, rien de plus. Tu payes et tu reçois un carton de cinquantes exemplaires de ton propre bouquin dans le cas d'une édition à compte d'auteur. Ou alors, tu fais acheter ton livre par ta famille et ton soit-disant éditeur imprime après encaissement des commandes. Ca ne dépasse pas le cercle familial.
      Pour "l'éditeur" La vente est faite et ils passent à l'auteur suivant...oh, en ayant volé au passage tes droits sur ton oeuvre et tes rêves car plus aucun éditeur sérieux n'acceptera un roman qui a été souillé par ce genre de contrat.

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    5. D'accord avec tout ça. Je précise toutefois que ces gens - hélas ! - peuvent se prétendre éditeurs, car ce sont bien eux qui éditent, même s'ils ne font quasi rien de plus que Lulu.com ou TheBookEdition (qui, eux, ne sont pas éditeurs mais prestataires de services --> imprimeurs à la demande). Demander un ISBN et déposer le livre à la Bibliothèque nationale, ça ne coûte presque rien, mais ça permet de s'offrir le label "éditeur" et de se faire un max de pognon sur le dos des pauvres scribouillards un peu trop naïfs.

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  7. Apparemment, Nouvelles plumes bat de l'aile. Plus aucun livre édité depuis aout 2014 et quand on clic sur "ils arrivent en libraire" sur leur site on tombe sur le calendrier prévisionnel pour 2013, soit deux ans de retard quand même! Ca donne une désagréable impression d'abandon du projet.
    Si l'idée de base était excellente, et permettait à des auteurs d'émerger, éditer de parfait inconnus en gros pavés à des prix frolant les 20 euros c'était suicidaire. Je pense que les ventes n'ont pas été au rendez-vous et que nouvelles plumes en a perdu beaucoup(...des plumes;))
    Personne n'achète des romans inconnus par correspondance à ces prix là (France loisirs le sait pertinemment qui ne vend que des romans célèbres).
    Il aurait mieux vallu faire du poche à petit prix, la marge sur chaque bouquin aurait été moindre, mais le volume de vente beaucoup plus important.

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    1. Ce qui me choque, ce n'est pas que le prix de vente du livre soit aussi élevé pour un auteur inconnu que pour une "vedette" ; mais c'est surtout de savoir que la marge bénéficiaire de l'éditeur est très grosse, puisque l'auteur est mal payé et que le bouquin est édité à peu de frais (mal corrigé, comité de lecture bénévole).

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    2. J'ignore en revanche si NP sort encore quelque chose ou pas. Il y en avait encore au dernier catalogue, mais j'ai la flemme de chercher après pour vérifier.
      Quant à la mise à jour du site NP, il ne faut pas s'en étonner. Si c'est maintenu de la même façon et par les mêmes personnes que celui de LNA, les actualisations sont rares.

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  8. A préciser: Nouvelles plumes et Les nouveaux auteurs ont leur siège sociale à la même adresse.
    Plus que banc bonnet et bonnet blanc, c'est carrément la même boîte!

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  9. A préciser: Nouvelles plumes et les Nouveaux auteurs ont le même siège social.
    Et j'ai trouvé le commentaire d'un auteur qui n'avait pas été rétenu par Nouvelles plumes sous prétexte que son roman avait déjà été refusé aux Nouveaux auteurs.
    Bref, plus que bonnet blanc et blanc bonnet, c'est carrément la même boîte.

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  10. Détrompez-vous, Nouvelles plumes est loin de battre de l'aile ! Les livres édités se vendent bien, à des milliers d'exemplaires. Je peux en parler en connaissance de cause puisque le mien s'est bien vendu sur le catalogue France Loisirs, et ensuite en librairie. En revanche, le site n'a pas été mis à jour depuis longtemps.

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    1. Vous êtes donc un auteur heureux ! Afin de rassurer ceux qui, sur Internet, seraient amenés à douter de votre éditeur, ce serait sympa de donner davantage de précisions... Verse-t-il une avance sur les droits ? Puisque le livre s'est bien vendu, vos droits ont-ils été versés conformément au contrat et à vos attentes ? Êtes-vous content de la façon dont les choses se sont déroulées, depuis la sélection de votre manuscrit jusqu'à son édition et à sa distribution ?
      Enfin, pour terminer, peut-être pourriez-vous nous dire de quel ouvrage il s'agit ?
      Merci pour votre message et bonne continuation !

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  11. Bonjour, merci pour vos éclairages très instructifs. J'ai aussi fait l'expérience des éditions nouvelles plumes, il y a deux ans. Je n'ai pas été sélectionné par le panel, mais depuis j'ai trouvé un éditeur qui va la publier. Mon problème avec ENP est que malgré tous mes messages via leur site, leur messagerie, ou leur page FB, je n'arrive pas à faire retirer mon texte et les mauvais commentaires des lecteurs, de leur base de données. Je n'aimerais pas que des lecteurs potentiels tombent sur de mauvaises critiques, dont certaines sont assez farfelues, en cherchant mon roman sur internet. Leurs conditions générales d'utilisation le prévoient, mais personne ne daigne accéder à ma requête ou même me répondre. J'aimerais les contacter par voie postale en recommandé avec AR, peut-être seraient-ils plus sensibles à ce genre de courrier. Si quelqu'un connaît cette adresse, cela m'aiderait bien. Merci d’avance.

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    1. Oui. Ces gens ratissent large mais s'embarrassent assez peu des auteurs qui leur envoient leurs manuscrits. Eux et LNA, c'est bonnet blanc et blanc bonnet. Leurs sites sont faits sur la même base et ne sont actualisés que toutes les deux ou trois lunes. Votre demande sera satisfaite lors de la prochaine mise à jour, je suppose.

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    2. Merci pour votre réponse.

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  12. C'est bizarre , je fais partie du comité de lecture depuis février 2015 et l'un des manuscrits que j'ai évalué a déjà été retiré.

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  13. NP vient de le retirer aujourd'hui. Je demande aussi qu'ils retirent un lien Google encore actif.

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  14. Bonjour à tous,
    je me permets de venir clarifier quelques points grâce à ma petite expérience. Avant toute chose, non, je ne suis pas éditeur mais auteur en herbe. J'ai un contrat Nouvelles Plumes alors que j'avais initialement posté mon manuscrit sur le site des Nouveaux Auteurs. Donc oui, c'est effectivement des société cousines qui se refilent le bébé. Sur quels critères? Je ne pourrais vous le dire. Les délais de réactivité sont-ils longs? Clairement. J'ai eu des nouvelles de mon manuscrit quasiment 18 mois après l'envoi. J'ai d'ailleurs cru à un canular lorsque l'on m'a contacté tellement cette étape était loin derrière moi. Maintenant, faut-il se méfier de Nouvelles Plumes. Je ne crois pas. Les contrats que vous signez correspondent plus ou moins aux contrats classiques, en fonction des partenariats. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus pour une raison évidente de confidentialité (clause explicite du contrat). Cet éditeur assure-t-il la promo et la distribution de votre livre? oui, absolument. prend-il une grosse marge? certainement, mais je tiens à vous rappeler que la plus grosse marge, comme en musique, est prise par le distributeur et le diffuseur, autant dire par ceux qui ne prennent aucun risque. Car c'est tout de même l'éditeur qui avance l'argent au départ (car non, Nouvelles Plumes ne vous demande absolument aucune participation financière). Quant à nous, auteurs encore méconnus, bien sûr, la route est longue avant de pouvoir vivre de nos écrits. Mais Nouvelles Plumes n'est pas le responsable. C'est le système de l'édition dans son ensemble qui l'est. Je ne dis pas que j'aurais choisi en priorité Nouvelles Plumes pour m'éditer, mais soyons honnêtes, les grandes maisons ne font pas non plus la queue en bas de chez moi en attendant mon prochain roman. Je suis heureux de pouvoir être lu et c'est déjà pas mal, non?

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    1. En tant qu'auteur, je comprends votre aspiration à être lu par le plus grand nombre. Alors, je vous souhaite beaucoup de lecteurs. Je vous lirais peut-être, étant abonné à France Loisirs.

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    2. Cher Anonyme, dont je respecte l'anonymat, je vous remercie pour votre témoignage plein de retenue et de bon sens. Il répond probablement à quelques questions que d'autres auteurs - en recherche d'un éditeur et s'intéressant au vôtre - se posent certainement.
      Que l'éditeur respecte les termes du contrat est une bonne chose. Que ce soit lui qui prenne certains risques (bien plus qu'un distributeur ou un détaillant qui prennent, eux, des marges confortables), c'est bien connu et ça fait partie de son bizness. Si ça ne rapportait rien en fin de compte, il n'y aurait plus d'éditeurs.
      Je fréquente personnellement depuis plus de trente ans (ce qui ne me rajeunit pas, même si j'ai commencé bien avant d'avoir vingt ans) la branche belge du club France Loisirs (appelée fort opportunément "Belgique Loisirs"). J'ai donc pu mettre la main sur quelques volumes "Nouvelles Plumes", bien qu'en ayant acquis très peu.
      Je déplore, à l'heure actuelle, la médiocrité des éditions (pas seulement celle qui nous occupe) : fautes à la pelle et couvertures sans recherche, essentiellement. Voilà bien longtemps que j'ai pu lire un livre (sauf réédition de "classiques") irréprochable au niveau de l'édition. Un nivellement par le bas s'est installé, sans doute pour lutter contre la concurrence des supports numériques, dans la qualité des livres "papier".
      Comme je l'indique dans l'article, "NP" n'est sans doute pas un mauvais cheval. Les livres sont, à mon avis, bien plus visibles dans les boutiques du club que d'autres ouvrages noyés dans la masse de tout ce qui s'imprime et qui s'empile sur des présentoirs à la FNAC et autres grandes librairies.

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  15. J'ai eu la chance d'être éditée par NP et heureuse de la mise en avant de mon livre sur France Loisirs et aussi sur le grand livre du mois. L'éditeur fait son travail avec sérieux et les corrections sont au rendez vous avec une personne très compétente avec qui j'ai pu échanger. J'en ai vendu un grand nombre d'exemplaires et NP continue d'éditer de nouveaux livres (j'échange aussi avec d'autres auteurs publiés comme moi chez eux) Sincèrement la vitrine est belle et l'éditeur nous défend bien. Je voulais donner mon avis de l'intérieur et celui ci est positif.

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  16. Bon... pour ma part, éditée chez L'Harmattan pour des nouvelles très littéraires, je tente à présent le concours NP ! On verra bien...

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  17. Le test pour prouver qu'on n'est pas un robot est un test infernal, ou alors, j'ai un cerveau définitivement anormal...

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    1. C'est vrai ? Il y a un test ?
      Eh bien comme ça, je suis sûr que ce sont des êtres humains qui m'écrivent !
      Meilleures salutations et merci pour votre message.

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